Je travaille trop dur à la maison. Je le sais, mon bien aimé me le dit tout le temps, et pourtant je continue. Difficile de comprendre pourquoi le télétravail a cet effet sur moi. J’ai lu quelques études, et généralement le travail à la maison a l’effet inverse sur les gens.
Certains relâchent la pression, certains travaillent plus efficacement et plus intelligemment… moi, je ne m’arrête pas. C’est peut être lié au fait que pendant un temps, je n’arrivais plus à faire de différence entre mon lieu de travail et mon lieu de vie.
C’est peut-être aussi le stress de ma vie entrepreneuse indépendante qui a pu prendre le dessus. Sans contact réel avec mes clients pendant des périodes prolongées, je me mets de la pression, je culpabilise parfois… et puis je cherche finalement à travailler le mieux possible afin de ne jamais les décevoir. C’est une démarche positive pour la qualité de mon travail, un peu moins pour ma vie personnelle. Mon compagnon me l’a signalé plusieurs fois, et il a même mis mon fils dans la boucle. Depuis, ce dernier me répète que je travaille trop à chaque fois que je le vois pendant la journée. Cela me fait sourire. Je sais qu’ils ont raison, et j’essaye de changer.
Je pense être sur la bonne voie ces derniers temps. J’ai défini un certain nombre de règles pour mon travail à la maison, et j’arrive de mieux en mieux à me cadrer pour ne pas trop dépasser mes heures. Bon, je suis encore loin du planning parfait, mais c’est un début. J’apprends aussi à me sortir de mon quotidien. Je voyage à nouveau pendant mon temps de travail, chose que j’avais oublié de faire depuis le premier confinement. Je reprends doucement les bonnes habitudes, timidement certes, car la pression est toujours là. Mais je me sens de moins en moins prise par mon travail, et j’arrive à davantage profiter de ma vie de famille en dégageant du temps pendant mes journées. Il y a de quoi être optimiste sur l’avenir.